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L'Allemagne remet un Libyen accusé de crimes de guerre à la CPI

L'Allemagne remet un Libyen accusé de crimes de guerre à la CPI
L'extérieur de la Cour pénale internationale à La Haye, aux Pays-Bas, le 12 mars 2025   -  
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Omar Havana/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.

Pays-bas

Un Libyen accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre dans une prison de Tripoli a été remis par l’Allemagne à la Cour pénale internationale (CPI) pour y être jugé.

Les procureurs de la CPI affirment que Khaled Mohamed Ali El Hishri était un commandant haut placé à la prison de Mitiga, où il aurait ordonné ou supervisé des atrocités, notamment des meurtres, des actes de torture, des viols et des violences sexuelles entre 2015 et 2020.

Il a été arrêté par les autorités allemandes le 16 juillet en vertu d’un mandat scellé émis par la Cour basée à La Haye, et il était détenu en Allemagne avant d’être remis lundi, a indiqué la Cour après son arrivée dans son centre de détention.

En juillet, le bureau du procureur de la CPI avait qualifié l’arrestation d’El Hishri de "développement important" dans les efforts visant à établir les responsabilités pour les crimes commis dans les centres de détention en Libye. Il avait également indiqué être prêt pour son procès, qui serait le premier impliquant un suspect libyen devant la Cour.

Une audience est prévue mercredi, au cours de laquelle les juges confirmeront son identité et s’assureront qu’il a été informé des accusations portées contre lui et de ses droits. La Cour organisera ensuite une autre audience durant laquelle les procureurs résumeront leurs éléments de preuve, et un collège de juges décidera s’ils sont suffisamment solides pour justifier la tenue d’un procès. Ce processus devrait prendre plusieurs mois.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé à la CPI d’ouvrir une enquête en Libye en 2011, dans le contexte d’un soulèvement qui a finalement renversé le dictateur de longue date Mouammar Kadhafi et s’est transformé en une guerre civile paralysante. La Cour avait émis un mandat d’arrêt contre le dirigeant libyen, mais il a été tué par des rebelles avant d’avoir pu être arrêté.

La Cour a également émis des mandats d’arrêt contre neuf autres suspects libyens, dont un des fils de Kadhafi. Plus tôt cette année, les autorités libyennes ont accepté la compétence de la Cour sur le pays pour la période allant de 2011 à la fin de 2027.

L’Italie a arrêté puis relâché pour un vice de procédure l’un des suspects, Ossama Anjiem, également connu sous le nom d’Ossama al-Masri, en janvier, suscitant l’indignation des défenseurs des droits humains. Il était lui aussi accusé de crimes à la prison de Mitiga.

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